Genève : développement du réseau cyclable, douze « axes forts » (plus Ferney)

Le Conseil d’Etat du canton a adopté un projet de loi pour le développement du réseau cyclable cantonal sur la période 2022-2031. L’idée centrale est la création de 12 « axes forts » pour les déplacements rapides à vélo, par opposition aux voies vertes qui se prêtent plus volontiers à une pratique loisirs.

Les « axes forts » structurants (source : canton de Genève)

Ce projet de loi est l’un des volets du programme de transition énergetique, qui vise une réduction de 40% du trafic automobile sur la période ; dans un autre projet de loi, adopté en même temps, d’importants investissements dans les transports publics sont aussi prévus. Dans l’immédiat, un crédit de 20 millions de francs est alloué aux seules études ; le montant globaux des investissements à venir sur la période est estimé à 150 millions de francs.

Curieusement, l’axe Genève – Nations – Grand-Sacconex – Ferney est ignoré alors que c’est l’un des axes les plus empruntés actuellement par les pendulaires transfrontaliers, et à fort potentiel de report modal (comme peut le constater toute personne passant à une heure de pointe par la douane de Ferney, sans parler du tronçon entre l’autoroute et Nations, où les automobilistes sont tellement en nombre que l’on a jugé bon de percer un tunnel rien que pour eux).

MISE A JOUR du 23 janvier : un membre du bureau a obtenu l’explication auprès du canton : le tram Nations – Grand-Saconnex va équiper cet axe en aménagements cyclables ; l’annonce concernait des crédits pour études, qui ne sont pas nécessaires sur cet axe, c’est pourquoi il ne figurait pas dans le schéma.

LL’APiCy du Pays de Gex se réjouit de la nouvelle. Ces améliorations du réseau genevois bénéficieront, bien sûr, directement à la proportion non négligeable de déplacements gessiens, actuellement ou potentiellement réalisés à vélo, qui débutent ou prennent fin dans le canton.

Mais ensuite, et surtout, nous avons bon espoir que l’exemple genevois inspire nos élus et collectivités gessiens, en ce qu’il véhicule une reconnaissance tardive mais claire de deux choses :

  • le potentiel du vélo comme moyen de transport utilitaire et non seulement de loisirs, serve d’inspiration aux collectivités gessiennes.
  • la nécessité d’infrastructures directes, continues, et sécurisées afin de réaliser ce potentiel.

Cette prise de conscience est en train de s’opérer, déjà, de notre côté de la frontière aussi, mais l’engagement des décideurs genevois ne pourra qu’encourager sa concrétisation sur le terrain.

Sources :

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